Jour 16 - Après-midi


…..La vie est tellement "pleine"…

Il me semble, en ce moment, que c’est un/e des plus gros/se "trips"/voyages/aventures, un/e des plus intenses que je n’ai fait jusqu’à maintenant.  Je savais, en quelque sorte, que ce le serait, et c’est également pourquoi je voulais le faire….

Je viens de laisser Nicole, une amie de la Sangha ("Sangha" = communauté de gens vivant ou aspirant aux mêmes choses - belle et concise définition en anglais: "community of like-minded people", sinon voir Wikipedia, par exemple: http://fr.wikipedia.org/wiki/Sangha_%28bouddhisme%29 ), dans sa petite maison perchée au presque sommet d’une colline (petite montagne) au milieu de d’autres collines (petites montagnes) dans l’Allgäu, ce qui pourrait être décrit comme étant le début des Alpes.  Un paysage très typique bavarois.  Avec des vaches faisant sonner leurs cloches tout le temps, chaotiquement, symphoniquement.

Il pleut maintenant.  Mais cela ne me dérange pas trop.  Je me sens comme à la fin d’une retraite (de méditation).  Pas vraiment pour l’aspect "fin", mais plutôt pour la sensibilité qui est généralement présente à la fin d’une retraite.

Qu’est-ce que cette vie?
Certains le savent.  Et je veux être parmi eux.

J’en suis entouré.

Je viens juste de m’asseoir dans un arrêt d’autobus, pour une pause pour manger.  L’appétit est là mais ne se manifeste pas vraiment.  Donc je suis resté assis, les yeux fermés, dans l’arrêt d’autobus, avec mes lunettes fumées pour ne pas déranger personne, méditant avec l’écho des voitures et camions retontissant partout autour de moi.

Maintenant j’ai besoin de nourriture, que mon corps me dit.

Je suis près d’arriver en Suisse.  Les montagnes, les vraies, sont là.  Je me rappelle la première vue que j’en ai eu, loin dans les nuages, alors que j’étais encore dans une plaine, suivant la rivière Iller.  Je ne croyais jamais arriver jusqu’ici.

Et maintenant le vrai voyage, le gros morceau, débute - ou a déjà débuté.  Maintenant je suis vraiment lancé dans ce voyage.  Ma vie n’est que le vélo, me déplacer, aller plus loin.

Les gens me demandent souvent (en allemand) si je suis en vacances.  Non, je ne suis pas en vacances.  Ceci est ma vie, entièrement, peu importe où je suis, il n’y a rien "en dehors" de ce que je fais en ce moment.

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